Loger en maison de retraite requiert un budget conséquent, généralement supérieur à 1 000 € par mois. Le viager étant une option de financement pour préparer vos vieux jours, zoom sur son fonctionnement.
En quoi consiste une vente en viager ?
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Le viager ou vente en viager consiste à vendre un bien immobilier avec un système de paiement original : les versements sont périodiques. Le principe est plus ou moins similaire à celui d’une vente à crédit ou celui d’une vente avec un paiement en plusieurs fois. Concrètement, l’acquéreur verse un premier montant, dit bouquet, au moment de la signature de l’acte de vente. Puis, il paye une rente viagère mensuelle ou trimestrielle jusqu’au décès du vendeur.
La vente en viager suit le principe de l’aléa, ce qui signifie que le montant total à payer par l’acheteur est indéterminé au moment de la vente, sachant que le vendeur perçoit une rente à vie. Ce principe garantit au vendeur une source de revenus durable et sûre qu’il peut utiliser pour payer la location d’une chambre dans une maison de retraite.
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Le bouquet équivaut généralement à 30 % de l’estimation du bien, tandis que le versement mensuel ou trimestriel dépend de l’âge du vendeur. À noter que la vente en viager peut se faire au nom des deux époux, de manière à ce que l’un continue à percevoir une rente au décès de l’autre.
Comment utiliser la vente en viager pour payer une maison de retraite ?
La vente en viager peut se faire de deux manières, à savoir :
- Le viager occupé : le propriétaire continue à occuper les lieux jusqu’à son départ en maison de retraite. Il s’agit donc d’un moyen de percevoir une somme qui s’apparente à un loyer vous permettant de vous constituer une épargne pour vos vieux jours. En tant qu’occupant, le vendeur est toutefois tenu d’effectuer les travaux d’entretien, de s’acquitter des charges de copropriété, de payer la taxe d’habitation, etc.
- Le viager libre : Dans ce cas, l’acheteur prend possession du bien dès la signature de l’acte de vente. Il est ainsi libre d’y habiter, de le louer ou de le vendre. Cette option est principalement prisée par celles et ceux qui veulent vendre leur résidence secondaire. En effet, elle est plus avantageuse que la location, dans le sens où vous (vendeur) évitez toutes les contraintes locatives (loyers impayés, charges de copropriétés, etc.). En cas de défaut de paiement répété, la clause résolutoire vous permet d’ailleurs d’annuler la vente en viager en conservant les versements déjà perçus.
À noter que la rente est généralement plus élevée dans le cadre d’un viager libre. Quoi qu’il en soit, sachez que le montant peut être revalorisé annuellement pour se conformer aux coûts de la vie.
Comment se déroule une vente en viager ?
Comme toute transaction immobilière, une estimation est nécessaire pour définir le montant du bouquet ainsi que celui de la rente. Elle repose sur :
- La situation géographique du bien, car le prix d’une propriété à Paris diffère de celui d’une autre, plus excentrée ;
- Le type de logement (appartement, maison mitoyenne ou maison individuelle) et de sa superficie.
Il est donc conseillé de vous faire accompagner par un professionnel, qu’il s’agisse d’un agent immobilier ou d’un notaire. Les compétences de ce dernier vous seront d’ailleurs nécessaires pour négocier les différentes clauses du contrat. Avant de signer un contrat de vente, il est également dans votre intérêt de vérifier la situation financière de l’acquéreur.